Quand on cherche un conseiller financier, on pense souvent à la performance des placements ou à la “meilleure” solution de prévoyance. Pourtant, la question la plus importante est souvent ailleurs : comment votre conseiller financier est-il rémunéré ? Parce que ce détail influence, parfois sans qu’on s’en rende compte, la manière dont les recommandations sont formulées.
Avec un modèle à la commission, le conseiller financier est rémunéré lorsqu’un produit est souscrit : assurance, solution de prévoyance, fonds, etc. Ce n’est pas forcément un mauvais système, mais il crée un biais structurel : certaines solutions deviennent plus “naturelles” à proposer, tout simplement parce qu’elles rémunèrent. De plus, le coût réel du conseil peut être difficile à lire, car il est intégré dans les frais du produit, parfois sur plusieurs années.
À l’inverse, un conseiller financier à l’honoraire facture une prestation de conseil. Vous payez pour du temps, une analyse, une méthode, des recommandations, et éventuellement un accompagnement. Cela change l’équation : le conseil n’a pas besoin de se conclure par une vente. Dans certains cas, la meilleure décision est justement de ne rien faire, de simplifier ou de remettre une action à plus tard. Un modèle à l’honoraire rend ce type de recommandation plus facile, car il n’y a pas d’intérêt commercial caché.
Ce que vous achetez vraiment : une méthode, pas un produit
Un bon conseiller financier commence rarement par une solution. Il commence par un bilan : revenus, charges, dettes, liquidités, patrimoine, assurances, prévoyance et objectifs. Ensuite, il met de l’ordre dans les priorités : retraite, achat immobilier, protection de la famille, études des enfants, indépendance professionnelle, transmission. Cette étape est précieuse, parce qu’elle évite le réflexe courant de “corriger un point” sans mesurer l’effet sur tout le reste.
Une fois le diagnostic posé, le conseiller financier peut construire un plan d’action simple et concret. Par exemple : faut-il amortir une hypothèque ou investir ? Quel niveau de réserve de sécurité garder ? Quelles couvertures sont vraiment nécessaires, et lesquelles sont superflues ? Quel rythme d’épargne est réaliste sans dégrader le quotidien ? L’objectif n’est pas d’empiler des produits, mais d’aligner les décisions avec vos contraintes et votre horizon de vie.
Des coûts lisibles et une relation plus saine
L’autre avantage majeur d’un conseiller financier à l’honoraire, c’est la transparence. Le coût est explicite, comme chez un avocat ou une fiduciaire : vous savez ce que vous payez et pourquoi. Cette clarté facilite la comparaison, évite les mauvaises surprises et crée une relation plus saine. Vous pouvez poser des questions, demander des alternatives, avancer à votre rythme, et garder le contrôle.
Au fond, le modèle à l’honoraire ne promet pas des miracles. Il propose mieux : un cadre qui réduit les conflits d’intérêts et favorise des décisions plus solides, parce qu’elles sont prises avec une information claire et un raisonnement posé.
Et à Vevey, pourquoi cela fait une vraie différence
Dans la région de Vevey, la proximité compte : elle facilite les échanges et le suivi dans la durée. En tant que planificateur financier actif localement, je peux aussi m’appuyer sur un réseau régional (fiduciaires, notaires, spécialistes hypothécaires, immobilier) pour coordonner les démarches quand c’est utile. Résultat : un accompagnement plus simple, plus réactif et mieux ancré dans la réalité du terrain.

