Avant de faire danser la planète avec Où sont les femmes ? et I Love America, Patrick Juvet a grandi entre lac et montagnes, dans ce décor unique qu’il n’a jamais oublié.
De La Tour-de-Peilz à New York, de Paris à Montreux, l’artiste a toujours gardé un lien fort avec la ville qui l’a vu naître.
Tout savoir sur Patrick Juvet, l’enfant disco de Montreux
Né le 21 août 1950 à Montreux, Patrick Juvet passe son enfance à La Tour-de-Peilz. Fils d’un marchand de radios et télévisions, il découvre très tôt la magie des ondes musicales.
À seulement sept ans, il se met au piano et développe un sens aigu de la mélodie. Ce goût pour la musique, façonné au rythme paisible de la Riviera vaudoise, l’accompagnera toute sa vie.
L’ascension à Paris
À la fin des années 1960, il quitte la Suisse pour Paris. Après un passage dans le mannequinat, il rencontre Eddie Barclay, qui croit immédiatement en son talent. Les succès s’enchaînent : il compose pour d’autres artistes, dont le célèbre « Le lundi au soleil » pour Claude François, et collabore avec Jean-Michel Jarre qui signe plusieurs de ses textes.
Eurovision et âge d’or disco
En 1973, il représente la Suisse à l’Eurovision avec Je vais me marier, Marie. Mais c’est quelques années plus tard qu’il trouve sa voie avec le disco.
Ses tubes Où sont les femmes ? et I Love America deviennent des hymnes de toute une génération, faisant vibrer aussi bien les clubs parisiens que les dancefloors de New York.
Montreux, un attachement indéfectible
Malgré ses tournées internationales, Juvet reste fidèle à Montreux. Il revient régulièrement dans la région, parfois incognito, parfois pour des événements marquants.
En 2012, il retrouve le public du Montreux Jazz Festival lors de la nuit « Freak Out! » à l’Auditorium Stravinski, renouant avec l’effervescence musicale de sa ville natale.
Une carrière entre éclats et silences
Le déclin du disco dans les années 1980 le pousse à explorer des projets plus intimistes. S’ensuivent des périodes de retrait, entre Paris, la Suisse et l’étranger, ponctuées de retours remarqués.
Derrière la lumière, un artiste sensible, perfectionniste, parfois tourmenté, mais toujours habité par la musique.
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Une disparition qui touche la Riviera
Le 1ᵉʳ avril 2021, Patrick Juvet est retrouvé sans vie à Barcelone, à l’âge de 70 ans. L’autopsie conclut à un arrêt cardiaque.
En Suisse romande, notamment à La Tour-de-Peilz et Montreux, les hommages affluent. Les habitants saluent un homme qui, malgré la gloire, n’a jamais renié ses racines lémaniques.
Un héritage musical
Aujourd’hui, Montreux ne possède pas encore de lieu officiel dédié à Patrick Juvet, mais son nom reste associé à l’identité musicale de la ville.
Comme Freddie Mercury ou Claude Nobs, il fait partie de ces artistes qui ont façonné l’aura culturelle de la Riviera. Ses chansons continuent de résonner, rappelant qu’avant d’être une star, il était un enfant du Léman.
Sur les traces de Patrick Juvet à Montreux
Pour les fans et les curieux, Montreux et ses alentours offrent un parcours empreint de souvenirs :
- La Tour-de-Peilz : le quartier où il a grandi, à quelques minutes à pied du bord du lac.
- Les quais de Montreux : une promenade mythique qui a inspiré tant d’artistes ; on y croise la statue de Freddie Mercury, symbole de l’histoire musicale locale.
- L’Auditorium Stravinski : lieu du Montreux Jazz Festival où Patrick Juvet a fait un retour remarqué en 2012.
- Le Marché couvert de Montreux : espace souvent animé par des concerts et événements, où l’esprit festif de la ville bat son plein.
- Le Château de Chillon : à quelques minutes, un décor historique qu’il affectionnait, tout comme d’autres artistes en quête d’inspiration.
En arpentant ces lieux, on retrouve un peu de l’atmosphère qui a bercé la jeunesse et la carrière de Patrick Juvet. Montreux reste, pour lui comme pour ses admirateurs, un écrin entre lac et montagnes, où la musique a toujours trouvé un écho particulier.
