Noville : la renaturation de la réserve des Grangettes se prépare

Saviez

C’est un des lieux les plus préservé des rives du lac Léman. En 2024, la réserve naturelle des Grangettes à Noville (VS) continue d’être au cœur des projets écologiques des acteurs publics locaux.

En effet, un projet de renaturation de la réserve des Grangettes visant à revitaliser les habitats naturels de la faune et de la flore du Saviez devrait bientôt se concrétiser, sous la direction de la Direction générale de l’environnement (DGE).

Reportage sur ce qui est aujourd’hui une friche, entre l’Eau froide et le Léman.

Sur le même sujet : Réserve des Grangettes sur les rives du Léman : un centre d’accueil du public en projet.

La renaturation de la réserve des Grangettes se prépare

En pénétrant dans la réserve des Grangettes, côté Noville, les promeneurs tombent directement sur la zone concernée par la renaturation.

A gauche, une tour d’observation et plus loin, un autre poste acceuille les ornithologues amateurs.

Aujourd’hui, ces passionnés d’oiseaux pointent leur appareil photo vers la lagune des Saviez, site naturel créée de toutes pièces afin de garantir le bien-être des oiseaux migrateurs et du Léman.

Bientôt, ils pourront également orienter leur objectif de l’autre côté.

Un chantier de renaturation va s’effectuer en plusieurs étapes.

Le projet tel que présenté par la DGE pour l’enquête publique (photo : DGE)

Remplacement des arbres

La première phase de la renaturation de la réserve des Grangettes est consacrée à l’élimination des plantes exotiques envahissantes, principalement la Buddléia (arbre à papillons). Ainsi, en février 2024, ces arbustes ont été fauchés “à une certaine hauteur, afin d’empêcher les oiseaux de venir y nicher au printemps, sans déranger les reptiles en hibernation, précise la Direction générale de l’environnement. Puis, à la fin de la période d’hibernation des reptiles, il faudra arracher les souches restantes de Buddléias.”

Puis, des arbustes indigènes tels que le saule, le cornouiller sanguin, le troène, la viorne lantane, l’églantier et l’aubépine seront plantés. “Nous prévoyons donc d’ensemencer hydrauliquement la butte, et de créer ponctuellement des petits bosquets d’arbustes indigènes adaptés à la station.”

Création d’un étang et d’une butte

Un grand plan d’eau de 380m² sera créé, avec des zones plus profondes pour soutenir la reproduction des amphibiens, notamment le sonneur à ventre jaune.

Les matériaux d’excavation pourront réutilisés sur site “si la qualité de ces derniers le permet” afin de créer une butte paysagère.

De plus, des structures comme des tas de bois et de pierres seront installées pour servir d’abris à la petite faune. La DGE espère ici “voir le développement d’une végétation de milieux humides dans les abords du plan d’eau qui sera créé“.

Création d’un sentier pour le public

Lors de la seconde phase du chantier, la réalisation d’une boucle traversant le terre-plein avec des aménagements pour accueillir le public est prévue, en lien avec la Fondation des Grangettes.

Rappelons par ailleurs que la fondation aspire à construire un centre d’accueil du public juste derrière cette zone.

Le calendrier des travaux

Une enquête publique est menée du 26 avril au 30 mai 2024 concernant la première phase du chantier. Les personnes qui auraient des remarques à faire sur la réalisation de ces aménagements peuvent se rendre au greffe municipal de Noville.

Le début des travaux devraient ensuite intervenir en fin d’année.

La seconde phase débutera elle aussi par un dossier d’enquête début 2025.

Le coût de la renaturation de la réserve des Grangettes sera connu “lors de l’appel d’offre pour la réalisation des travaux“, indique la DGE.

 

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