Jeûne intermittent : bonne ou mauvaise idée selon une diététicienne ?

Jeûne intermittent : bonne ou mauvaise idée selon une diététicienne

De plus en plus populaire, le jeûne intermittent suscite un véritable engouement, mais au milieu de la première phrase une question revient souvent : jeûne intermittent : bonne ou mauvaise idée selon une diététicienne ?

Pour y répondre de manière éclairée, il est essentiel de comprendre les bases de cette méthode et d’en connaître les impacts réels sur la santé.

Qu’est-ce que le jeûne intermittent ?

Le jeûne intermittent est une méthode d’alimentation qui consiste à alterner des périodes de jeûne et des périodes de prise alimentaire sur une journée ou une semaine. La version la plus courante est le 16/8, où l’on jeûne pendant 16 heures (incluant la nuit) et on mange pendant une fenêtre de 8 heures.

Par exemple, on peut choisir de manger entre 12h et 20h, et de ne rien consommer en dehors de cette période, hormis de l’eau, du thé ou du café non sucré. Certaines personnes ajoutent aussi du jus de citron pour aider à éliminer les toxines pendant la phase de jeûne.

Ce type de jeûne ne dicte pas ce que l’on mange, mais quand on mange. Il ne s’agit donc pas d’un régime au sens classique du terme, mais plutôt d’une organisation alimentaire différente, qui vise à reposer le système digestif et à favoriser une meilleure gestion de l’énergie corporelle.

Comment pratiquer le jeûne intermittent ?

Pour bien commencer le jeûne intermittent, il est conseillé d’y aller progressivement. On peut d’abord sauter le petit-déjeuner une ou deux fois par semaine, puis augmenter la fréquence.

Il est important de rester à l’écoute de son corps et d’éviter les efforts physiques intenses pendant les premières heures de jeûne si l’on n’y est pas habitué.

Pendant les périodes de prise alimentaire, l’accent doit être mis sur une alimentation équilibrée : légumes, protéines, bonnes graisses, fruits, légumineuses… Cela permet d’éviter les fringales, les baisses d’énergie ou les carences. On peut aussi s’inspirer du régime coréen, réputé pour sa richesse en légumes fermentés, en plats légers et en cuisson vapeur.

Pensez également à intégrer les bienfaits de certain fruits et légumes pour votre santé comme le concombre, ou le fenouil, qui apportent fibres et micronutriments sans alourdir vos repas.

Et si vous souhaitez limiter les apports caloriques, il existe des aliments à 0 calorie, comme l’artichaut ou l’aubergine, parfaits pour combler un petit creux sans rompre le jeûne de manière brutale.

L’avis d’une diététicienne : prudence et adaptation

Selon une diététicienne consultée sur le sujet, le jeûne intermittent peut être une stratégie intéressante dans certains cas, mais il ne convient pas à tout le monde. Elle souligne que ce mode d’alimentation peut aider à réguler la glycémie, favoriser la perte de poids et améliorer certains marqueurs de santé, à condition qu’il soit bien encadré.

Cependant, elle alerte sur les risques potentiels : troubles du comportement alimentaire, fatigue, sautes d’humeur, ou déséquilibres nutritionnels chez les personnes ayant un mode de vie très actif, les femmes enceintes, les adolescents ou les personnes fragiles. Elle recommande donc de ne pas se lancer dans un jeûne intermittent sans accompagnement, surtout si l’on souffre de troubles digestifs, hormonaux ou d’antécédents médicaux.

Le jeûne intermittent n’est ni une solution miracle, ni une mauvaise idée en soi. Il peut s’avérer bénéfique pour une perte de poids, à condition d’être adapté à son mode de vie et validé par un professionnel de santé ou une diététicienne qualifiée.

Abonnez-vous à notre newsletter

Inscrivez-vous avec votre adresse e-mail afin de recevoir toutes les dernières actualités.

Ces articles pourraient vous intéresser